La laïcité en question(s)
Nous avons vécu au cours de cette journée deux temps très différents de réflexion et de travail…
… autour d’une question qui agite les esprits et interroge notre capacité de vivre ensemble au sein d’une même société, et plus encore notre volonté d’y parvenir sans exclure quiconque.
… autour d’un mot qui, ici et là, à l’école, dans l’espace public, dans les médias en cache d’autres et se trouve parfois brandi en méconnaissance d’une loi, d’un contexte historique, d’une époque (celle du début su 20ème siècle), une philosophie.
a) un retour sur l’histoire de la pensée et l’émergence de la loi de 1905 dans la contexte français.
b) une entrée dans une animation faite en lycée autour de « Rire, après Charlie ? » en coopération ACT et GFEN Provence.
Une traversée de la laïcité toute la journée. Une laïcité à vivre !
Retour sur le déroulement de la journée dont les mots clefs étaient : PRIVÉ / PUBLIC, PENSÉE, CONSENTEMENT, POROSITÉS CHOISIE /IMPOSÉE, HISTOIRE, INTIME / EXTIME, POUVOIR(S), RIRE
Matin
TEMPS 1 – ÊTRE EN SON LIEU, ÊTRE SOI-MEME
Dans le périmètre environnant chacun se choisit un lieu qui sera son espace privé et rien que le sien. Il l’organise, il s’y installe, il en prendra soin tout au long de la journée. Fabrication un petit carnet : « Proches et lointains intérieurs ». (titre imposé). « J’écris pour me parcourir » (Henri Michaux) est le principe. Il n’y aura pas de lecture. On déposera sa pensée.
Écriture N°1 : sur le volet « intime ». Mes lieux intimes, leurs agencements, leurs séductions, leurs faiblesses… (le lit – la voiture – le frigo – la salle de bain – des tiroirs – le téléphone – canapé – etc.)
TEMPS 2 AUTONOMIE DE LA PENSÉE
Travail de groupe. Une feuille de citations anonymes est donnée. (Platon – Jaurès – Rousseau – la loi 2004 – Galilée – etc.). En petits groupes, on place après discussion les citations numérotées sur une frise temporelle (de -6ème siècle à + 21ème siècle).
Discussion dans les groupes puis en grand groupe : Avancée, régression stagnation ? » : de citation en citation, un processus est-il en marche selon le groupe ? Lequel ? Guidé par quoi ?
Écriture perso
- sur le volet « intime » : mes découvertes, les interrogations à la suite de ce travail, etc.
- on peut détacher de cette écriture un pan que l’on passe sur le volet « extime » sous forme de post-it , c’est-à-dire on recopie deux ou trois phrases qui viendront alimenter notre pot commun d’écritures.
Temps 3 – LOUPE 1905 (11h00 – 12h00)
Mise a disposition de textes sur la laïcité. On en reçoit un transforme dans le petit groupe. On le transcode en schémaS.
Mise en commun. Discussion : cette plongée encyclopédique nous aide-t-elle ? Si, oui, en quoi ?
Autre documents : « De la nécessité de déplier le concept de laïcité », Patrick RAYMOND, professeur d’histoire, géographie, enseignement moral et civique, Gfen Midi Pyrénées. (pp.13-17 du supplément en ligne de Dialogue N°161)
Laïcité – Patrick Raymond (article Dialogue 161)
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Temps 4 – la laïcité une particularité française ?
Lecture de l’affiche sur la laïcité : quel est l’article qui m’interpelle et donc quelles réécritures éventuelles ?
Temps 5 : repas tiré des sacs
Temps 6 Retour dans mon espace privé
« Le repas pris en commun était-il laïc ? »:
- écriture perso sur le carnet : quels gestions du privé / du commun, espaces physiques et mentaux au cours du repas ?
- petit groupes : post-it « vers l’extime »
- quelle définition chaque grpe pourrait-il donner de la laïcité à travers l’expérience du repas (en petits groupes) + lecture (affiche)
Notre repas était-il laïque ?
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On ne s’est pas posé la question des différences entre ce que nous apportions.
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Si une nourriture « autre » avait été apportée, Comment aurions-nous géré ?
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L’envie d’être ensemble a primé sur le reste.
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Quand on marie des référentiels différents, la question est de savoir comment on fait eten quels termes on la pose.
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Chacun porte l’idée d’un bien commun à préserver, notre « commun » était identifiable est identifié par tous.
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On pose des règles pour que le commun soit possible et gouverne notre façon d’être.
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La question demeure : Notre diversité est-elle destinée à se fondre dans le commun ? Jusqu’à quel point tolère-t-elle de la conflictualité ?
Temps 7 Faire salon (1) :
Retour sur une animation faite en lycée (région d’Aix)
au printemps 2015 autour de la question : peut-on rire avec tout le monde ?
Qui veut ouvrir « un salon » ?
Chacun décide d’ouvrir (ou pas) une fenêtres sur espaces privés.
Trois salons fonctionneront en parallèle.
SALON, subst. masc.− [Dans un lieu privé] Pièce aménagée avec un soin particulier où l’on reçoit les visiteurs et où l’on se réunit en famille et entre amis. ♦ Grand salon. Salon d’apparat réservé aux réceptions. Petit salon. Salon réservé aux réunions plus intimes. Demeure privée où la maîtresse de maison reçoit à jour fixe; ext., le plus souvent au plur., lieu de réunions mondaines.
Pour nous ici : ouvrir un espace (physique et relationnel) qui fonctionne selon des règles privées et qui est ouvert à un public volontaire (plutôt sur invitation ?).
Discussion : comment avons-nous « fait salon » ?
« On papote; on partage une certaine temporalité des choses ;il faut être bavard; on anime ; on guide la conversation ; on invite à l’échange ; même si on a le sentiment d’avoir été mal reçu, on passe outre ; on est sensible au don ; chacun parle de soi ; on veille à la qualité relationnelle… »
Temps 8 – Faire salon (2)
« Les salons du rire » (extraits)
Enquête sur le rire.
On donne des photocops etc. : chacun choisit un objet qui fait rire et un autre qui ne fait pas rire. Sur post-it on dit le pourquoi en entrant dans le détail.« . (10 min.)
Carnet perso (1) : l’insupportable pour moi commence quand ? Pourquoi ?
Carnet perso (2) : À quel moment le rire « vire au jaune ».
Texte perso puis post-it « RIRE JAUNE »
Texte sur le droit à l’expression (Bauberot) (non-fait)
Discussion finale : Peut-on rire de tout avec tout le monde ?
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(À l’ossue de cette journée nous avons en prévision une nouvelle journée au printemps 2017 sur le thème « Sciences et croyance »)