2023-2024 Activités GFEN en cette année : « Les hommes n’aiment guère ce qui est problématique »


« Les hommes n’aiment guère ce qui est problématique »

Poursuivons le travail engagé en 2022 autour de « la question de la question en pédagogie : quels enjeux entre construction de savoirs, rapport à l’histoire et coopération entre les sujets historiques que nous sommes ? »

« Nos sociétés complexes, en évolution, rapide, sont marquées par l’urgence et l’incertitude : nous devons nous mobiliser de plus en plus rapidement, car le présent n’attend pas, l’occasion se dérobe, et en même temps, nous sommes plus ou moins condamnés à agir ou juger, sans repères prédéfinis, à affronter l’immédiat, sans perspective, à long terme, même si nous savons que notre action désormais nous échappe dans ses effets éventuels pervers au point de pouvoir grever lourdement le futur de l’humanité ». (Introduction à philosophie et pédagogie du problème. », Michel FABRE, Édition Vrin)

 

7/10/2023 : Où se termine l’arc-en-ciel ? (Aubagne)

« Où se termine l’arc-en-ciel ? Dans ton âme ou à l’horizon. » écrit le poète Pablo Neruda.

Notre proposition : quels liens construire entre deux animations, d’Éducation Nouvelle, qui toutes deux portent le même titre : « le problème sans question ». L’une est un atelier de géographie qui évoque l’Afrique. L’autre interroge nos manières de lire et d’entendre un texte qui pourrait être mathématique. Neruda, nous offre-t-il une autre porte de sortie ?

Quelles idées, inspirées de Neruda ou non, voudrions-nous poser et poser à d’autres à propos de nos métiers, qu’ils soient d’éducation, de travail social, de culture ou autre ?

 

9 décembre 2023 : L’humain face à ses inventions (Aubagne)

« L’homme est-il de devenu obsolète ? » s’interroge le philosophe Günter Anders. Non, semble lui répondre son collègue Gilbert Simondon : il s’invente depuis la préhistoire à travers les objets qu’il fabrique et où se développe son ingéniosité.

Mais cette société des objets à laquelle tous nous consentons, est-elle notre but ultime au sein de notre société de plus en plus capitaliste et marchande ?

Une journée « philo » mi-sérieuse, mi-réflexive et joyeuse où collecte d’objets, vidéos, chansons  nous renverrons vers la lecture de textes de philosophes parfois complexes et où, enfin, la notion de « chantier en Éducation Nouvelle » nous sauvera peut-être de de notre désir de réponses trop rapides.

 

3-4 février 2024 : « Machine… machine » (Marseille – ACT)

La machinerie, tel est le titre de l’ouvrage que Pascale Lassablière (Groupe belge d’Éducation Nouvelle) a produit à propos d’un atelier d’écritures qu’elle a animé en 2022 en pleine période de Covid.

Pascale nous propose de revivre différents moments de ce processus où nous avons été un certain nombre de participants de Belgique et de France à imaginer l’avenir d’un personnage qui, de mois en mois, écrit des lettres à d’autres personnes, Covid ou pas. Une écriture épistolière certes, mais surtout un processus de travail très inspiré de l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) et de Georges Perec avec une écriture à contraintes qui ouvre 1000 et une voies des plus en plus inattendues parfois. Nous personnages nous avaient-ils échappé ? Nos lettres avaient-elles été lues ? Le Covid avait été notre seule boussole ? Comment écrire nos vies, nos joies et nos peines, en temps de crise ?

 

13-14 avril 2024 : Asmara, ville rêvée, ville niée (Marseille ACT)

Replongeons dans une période où la carte de l’Afrique avait été dessinée vers 1895 à Berlin entre plusieurs puissances européennes, dont l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie.

Dans cet atelier « Histoire et écriture » que nous avons imaginé au sein du GFEN de Provence, nous nous interrogerons sur notre propre réaction face à la violence des systèmes coloniaux européens de domination en regard d’un monde que nous croyions vide, sans histoire, sans culture, et que nous voulions « civiliser » : l’Afrique. Nous reviendrons sur la question des émancipations portés par différents acteurs africains et enfin sur la notion de « post-colonial » à travers notre regard photographiques sur cette période.

 

15-16 juin 2024 : Clôture de l’année et perspectives futures.